"Lettre au Président du Monde - les droits de l'enfant"
illust :Irène Schoch
Collection Cadet
. histoire et société - 2007
"Si mon
père devait tuer des enfants pour envahir un pays, il ne serait
plus mon père. Il serait un tueur d'enfants. Alors je tuerais
mon amour pour lui.
Monsieur le Président, réveille-toi ! Plus tu laisses
se développer les guerres, plus tu fais pousser des épines
dans le coeur des enfants. Et ces épines-là ne partent
pas facilement. Il en faut des camions de patience, des convois de tendresse,
des pansements d'amour pour qu'un enfant accepte de fleurir à
nouveau après avoir souffert. Parce que même si le corps
guérit, le coeur, lui, n'oublie rien."
"N'achetez
plus le sang des enfants !" tel est le cri de colère d'un
petit garçon sans-papiers. Dans une lettre ouverte au Président
du Monde, il dénonce la misère et l'exploitation de milliers
d'enfants à travers le monde. Devant l'urgence du respect de
leurs droits, il appelle ainsi à une prise de conscience.
Extrait
1:
Monsieur le Président de la Terre, je m'appelle Wondone et je
t'écris de France. Je ne sais pas quel est ton prénom.
Je ne sais pas comment ta maman t'appellait quand tu étais haut
comme trois pommes, mais ce que je sais, c'est qu'elle doit se demander
ce que tu fabriques à la tête de la Terre. A dix ans, est-ce
que tu étais du genre à pousser ton voisin dans les orties
après lui avoir volé ses billes ? Et si tu le faisais,
est-ce que tes parents te punissaient ? Je te demande ça parce
que quand je vois ce qu'on fait subir à des millions et des millions
d'enfants sur la Terre, je me dis que ceux qui t'ont appris à
vivre doivent être déprimés aujourd'hui.
Extrait
2:
Monsieur le Président, puisque tu aimes te torturer le cerveau
avec des chiffres, je vais t'en donner quelques uns : avec l'argent
qui permet de payer un fusil, un état pourrait donner de la vitamine
A à trois mille enfants pendant un an. Au lieu d'acheter un bombardier
qui détruit les villages et les écoles, il pourrait scolariser
douze millions d'enfants pendant quatre ans.
Chaque minute qui passe, plus de vingt enfants meurent sur notre planète
parce qu'on ne leur a pas apporté les soins les plus élémentaires.
Regarde la trotteuse de ta montre... Tic tac, tic tac, tic tac : un
enfant meurt. Tic tac, tic tac, tic tac : un autre enfant meurt. Plus
de vingt enfants par minute, Monsieur le Président ! Entre 30
000 et 40 000 enfants par jour ! On ne les entend pas parce que le décollage
des fusées ou la pétarade des armes font plus de bruit
qu'un dernier soupir. On les montre de temps en temps, mais ça
dérange.
A
la suite du récit : un dossier sur les droits de l'enfant.
Dans
la même collection:
Les deux vengeances d'Henri IV
Le voyage de Guillaume
Rendez-vous au Chemin des Dames
La Femme noire qui refusa de se soumettre. Rosa Parks
La bande à Bonnot contre les brigades du Tigre
L'esclave du fleuve des fleuves
Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre
Les sanglots longs des violons de la mort
voir le site des
Editions Oskar jeunesse : http://www.oskareditions.com
l'ancienne couverture d'Irène Schoch